Je poursuis cette semaine avec “Les musiciens qui jouent sur les cordes de la pauvreté de Dr Emad Abdel-Radi. Dans le récit du “propriétaire du coffre”, l’auteur donne l’exemple d’une femme en difficulté qui a insisté d’élever ses enfants, grâce au commerce de choses simples que le narrateur achète même s’il n’en a pas besoin juste pour aider cette famille.
Plusieurs années plus tard, l’homme voit cette femme dans un restaurant luxueux. Il se rappelle alors lorsque la femme disait qu’elle allait éduquer des médecins et des ingénieurs. Elle a réussi à le faire : maintenant les enfants honorent leur mère pour ses sacrifices.
L’auteur a su très bien tracer l’image de la femme, la propriétaire du coffre ainsi que celle du narrateur de manière simple et spontanée.
Cette histoire met en évidence la reconnaissance et la gratitude. La nouvelle “La mort est meilleure” est tout le contraire: c’est l’histoire du vieux Sultan qui vit dans sa maison seul, loin de son fils et de ses petits-enfants après que sa belle-fille l’a chassée. L’épouse du fils insiste à ce que le vieil homme quitte la maison de son fils et se retrouve seul dans un endroit insalubre.
L’histoire rappelle ce qui se passe souvent ces jours-ci. L’homme vit dans le silence de la souffrance au point que ces voisins (des ouvriers journaliers) assurent que la mort serait meilleure pour lui. D’où, le titre de l’histoire.
Ainsi, les histoires semblent circulaires : l’histoire commence par un titre et se termine par le même titre.
L’auteur a su peindre avec beaucoup de subtilité la souffrance des classes populaires et humaines, celles qui souffrent en silence et qui se retrouvent souvent face aux incertitudes de la vie ainsi qu’à l’ingratitude des proches.